Comment
? Comment ? Il n’y aurait en Corse que des concours de boules ou de belote,
que des tournois de sixte, que des bals de village, que des parties de
chasse au sanglier ? On insinuerait aussi que les manifestations culturelles
n’auraient lieu que l’été pour faire plaisir aux touristes et puis basta
le reste de l’année. Ce n’est pas tout à fait faux ni tout à fait vrai.
Il se passe des choses, même quand les parasols et les crèmes à bronzer
sont repartis sur le continent. En voici une preuve. Et il y en aura d’autres
dans les prochaines éditions de A TECHJA !
Du 11 au 14 mars 99 se sont tenues à Bastia les VI ° rencontres de la
Bande Dessinée. Tiens,tiens… Déjà six ? Mais où avais-je donc la tête
? Je me tiens pourtant au courant de ce qui se passe en France, donc en
Corse. Ben, non… Je n’étais pas au courant. Je savais qu’il se passait
des choses concernant la BD à Ajaccio autrefois, mais pas à Bastia. Heureusement
que j’ai la bonne idée d’acheter une fois par semaine le bon vieux CORSE-MATIN
de derrière les fagots. C’est ainsi que j’ai pu savoir de quoi il en retournait
et y dépêcher quelques envoyés spéciaux.
Les choix du centre culturel Una Volta et de sa directrice, Dominique
Mattei, se situent dans une catégorie « non commerciale », et c’est tout
à leur honneur de placer la barre à une hauteur élevée. Les auteurs présents
à la manifestation ne sont pas les plus gros vendeurs d’albums de l’industrie
de la BD et c’est certainement ce qui fait la différence avec les grosses
foires du genre Angoulème. Etaient présents entre autres LOUSTAL, David
B, DUPUY et BERBERIAN, JANO, MUNOZ et SAMPAYO, SOKAL, BOUCQ, FAHRER (
résidant en Corse depuis des lustres ), Jean-Claude DENIS etc… Que du
beau monde, ravi d’être à BASTIA sous le soleil et moins ravi d’emprunter
les routes sinueuses et étroites de montagne à la sortie d’un restaurant
de Murato, la nuit après une dure journée de dédicaces…
A signaler aussi une dizaine d’expositions de dessins originaux dont une
en particulier sur le travail de J.C. DENIS et CHRISTIN , « Trains de
plaisir » qui portait bien son nom puisqu’ elle se déroulait dans un wagon
des Chemins de Fer de la Corse et s’est déplacée d’Ajaccio à Corte puis
Bastia.
Merci à toute l’équipe et longue vie au festival dont les invités ne se
font pas prier pour revenir l’année suivante, signe que l’hospitalité
corse ne doit pas être aussi mauvaise que certains le prétendent. |