LA
PREHISTOIRE DE LA CHANSON CORSE
( PLUTOT SES POCHETTES, D'AILLEURS...) |
Eh
oui, vous ne rêvez pas... Trois pochettes de disques retrouvées
par hasard dans la crypte d'une chapelle abandonnée quelque
part dans l'île et surtout pas n'importe quelles pochettes
!
Il s'agit tout de même de Charles Rocchi, chanteur populaire
il y a quelques décennies et plutôt oublié
de nos jours. Espérons que les personnes ayant eu l'idée
de ressortir en cd les chansons de Jean Tavera feront de même
pour cette figure de la chanson corse malgré un nombre
conséquent de ritournelles exprimées en langue
française et peu de paghjelle. Qu'importe... L'heure
n'est pas à la polémique, elle est à la
contemplation et à l'admiration.
Mais de quoi, me direz-vous... Tout simplement du travail tout
à fait ingénieux de l'artiste qui a conçu
ces pochettes de 45 tours. En ces temps lointains, l'imprimerie
et l'ofset ( ainsi que Photoshop... ) n'existaient pas encore.
Les crédits alloués à l'enveloppe graphique
des microssillons étaient quasi nuls et les studios n'étaient
équipés que de magnétophones trois pistes
et demi. Alors, il fallait faire avec les moyens du bord et
son cerveau.
Pari réussi à la vision de ces trois réalisations
! Les variantes de bleu sont tout à fait convaincantes
rappelant la couleur du ciel corse. Le jaune imitant le soleil
de Kalliste nous laissera sur notre faim à moins que
nous ne réalisions enfin que la couleur a certainement
perdu de son éclat initial avec l'usure du temps.
Ce qui nous amènera à écrire en guise de
conclusion que les restaurateurs de tableaux et autre Chapelle
Sixtine devraient être embauchés illico par la
CTC pour que les couleurs de l'Histoire récente de la
musique corse soient rendues à leur juste valeur !