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Lorsque
l’émission « ENVOYE SPECIAL »avait programmé il y a un ou deux ans un
spécial Corse, on nous avait bien fait comprendre qu’on allait voir
ce que l’on allait voir… Et on n’avait pas vu grand chose.
Les « fameuses » difficultés de travail des journalistes s’étaient avérées difficiles en raison de la non coopération des centres des impôts insulaires, sur ordre de Paris. La « fameuse » loi du silence respectée par les Corses n’était pas si silencieuse que ça. Tous les interviewés parlaient et ouvraient leur porte aux journalistes. Le « fameux » renard d’argent de Porto-Vecchio n’avait pas plus impressionné que ça un collègue originaire de Savoie qui ne voyait guère de différence avec les élus de chez lui. On retrouve un peu la même impression avec cette couverture de TELERAMA du N° 2957. On attend le sang, la sueur et les larmes et puis, ploufff !, pas grand chose. Mais là n’est pas le vrai problème. Il serait plutôt du côté de la couverture. Elle n’est pas dans le style habituel du journal qui, si mes souvenirs sont bons, ne fait pas dans le racolage genre « Paris-Match ». J’avais noté dans le passé la publication de lettres de lecteurs anti-Corses, des présentations de festivals insulaires où l’on ne manquait pas de rappeler ce que tout le monde sait déjà, mais rien de plus. Cette fois-ci un pas est franchi. Mais qu’est-ce que c’est que ces cartouchières à profusion en direction du micro? On se croirait revenu à la révolution mexicaine sous Emiliano Zapata ! Le gars qui a eu cette idée doit encore se prendre pour un génie à l’heure qu’il est. Et puis ce titre… On n’y comprend rien. Le mot « CORSE » se trouve en dessous du sous-titre « Menace sur l’info ». Alors, doit-on considérer Corse comme un adjectif ? Dans ce cas, pas de majuscule, je pense. Ou alors, remettons les choses à leur place: |
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Corse:
Menaces sur l’info |
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Et
cet article, donc ? Ma foi… Il est bien écrit ( mieux qu‘un article de
A TECHJA ! ), assez captivant, mais on n’y apprend pas plus de choses
que dans l’émission de la Cinquième « Arrêt sur image » qui traitait
du même sujet et on se demande à quoi tout cela peut bien servir (On a
quand même une opinion, mais on va jouer les innocents ). Les journalistes
parisiens sont bien mieux lotis que leurs confrères insulaires. C’est
normal. Ils débarquent avec leurs gardes du corps, font leur reportage
et rentrent tranquillement à la maison, sauf une fois un journaliste de
Libération qui a vu son pavillon mitraillé. En principe, l’anonymat est
plus facile à conserver dans la Capitale qu’à Corte. Ce qui permet à Claude
Sempère (France 2) de jouer les matamores à qui on ne la fera plus. Pour ceux qui vivent sur place, c’est évidemment moins facile. Il faut composer avec tout le monde - amis, voisins, délinquants, nationalistes, élus, forces de l’ordre…- se protéger et se contenter très souvent d’écrire ce que les gens veulent lire ou de filmer ce que les gens veulent voir, alors qu’il se passe en parallèle des tas de choses en Corse qui ont le défaut de ne pas intéresser les rédactions parisiennes. Si l’on rajoute à tout cela que les personnes les mieux placées dans l’inventaire décrit quelques lignes plus haut préfèrent passer directement par la case départ – la presse nationale – on compatira devant la tache des journalistes insulaires. Télérama le fait, mais pas assez fort à mon goût et surtout pas avec cette couverture ambiguë. |